jeudi 25 mars 2010

Sainte Russie

Il est splendide le minisite que le Louvre consacre à l'exposition de ce nom, disponible en version flash et en version html.
http://mini-site.louvre.fr/sainte-russie/FR/index.html

Dans le contexte, on signale ce résumé sur l'histoire de l'orthodoxie proposé par un des grands sites orthodoxes en langue française.
http://www.pagesorthodoxes.net/foi-orthodoxe/apercu-histoire.htm#debut

1 commentaire:

Mihail ROLEA a dit…

À voir absolument !

1- Une occasion de découvrir des pièces uniques, particulièrement anciennes, qui la plupart sortent pour la première fois du territoire russe. Parmi celles-ci : des calices en or, des colliers en filigrane (notamment le célèbre collier de « barmes » de Riazan - XII e siècle), des icônes sur d’immenses panneaux de bois (Les saints Boris et Gleb - XIV e, l’iconostase du Monastère St. Cyrille du Lac blanc –XV e), des livres anciens ( Le Psautier d’Egbert, manuscrit sur parchemin du X e), des objets religieux ( le fameux «epitaphios » en soie et fils d’or du prince Dimitri Shemiatka ) et l’impressionnante « double porte » en cuivre de la cathédrale de Souzdal.


2- Cette rétrospective exceptionnelle permet de mieux comprendre l’une des formes les plus expressives et les plus originales de la culture russe : l’art de l’icône. On peut y admirer des pièces d’exception : la Vierge de Tolga (fin du XIII e), œuvre qui célèbre l’amour de Marie pour son fils, la Vierge de Vladimir (copie d’une icône apportée de Constantinople à Kiev vers 1130, copie attribuée à Roublev -1395 ou 1408), le Miracle de la Vierge du signe (XV e ), qui relate sur trois niveaux, comme une bande dessinée, la bataille de 1170 des Novgorodiens contre les Souzdaliens. Dans l’icône la Vision d’Euloge (1565-1596) on voit déjà se glisser quelques parentés italiennes, notamment les lignes sinueuses des drapés.

A ce sujet, il est troublant de constater à quel point cette composition rappelle les fresques extérieures des Monastères de Voronet ou de Sucevita (Roumanie).

Autres superbes icônes : les 4 « tabletki » (icônes bifaces, minces, faciles à transporter), la Vierge au « Buisson ardent » (XVI e), la Vierge de Miroja ( copie d’une icône miraculeuse du XII e siècle), la Transfiguration, œuvre de Jonas de Pskov, réalisée à la demande d’Ivan le Terrible. On remarquera aussi l’iconostase funéraire de la régente Sophie (1682). Un mot sur « l’Oklad », ce revêtement en métal précieux conçu pour recouvrir l’icône de la Trinité d’Andrei Roublev, disjoint de son support en 1918. C’est un travail éblouissant : un habillage en or et argent, avec 31 diamants, 74 émeraudes, 7 rubis, 44 saphirs, des grenats, etc. Superbe !


3 – Le parcours historique est très précis : il porte une attention particulière à l’évolution de l’art russe du IX e au XVIII e. On notera qu’il n’est pas monolithique : tradition byzantine, goût spécifique pour les couleurs intenses (les bleus et les rouges vifs) et influences orientales et occidentales, en fonction des époques (significatif à ce sujet, le Portrait du patriarche Nikon, vers 1660).

Une exposition événement.

Mihail ROLEA