dimanche 6 juin 2010

Traité de Trianon

Vendredi 4 juin, les partis d'extrême-droite slovaque et hongroise célébraient, chacune pour leur chapelle, le souvenir du Traité de Trianon. De chaque coté du Danube à Komarno pour la Slovaquie et de l’autre côté du pont à Komarom pour la Hongrie : Les deux villes n'en faisaient qu'une dans le royaume de Hongrie et furent séparées quand la frontière de la Tchécoslovaquie fut tracée par le dit traité en 1920.

Il fixait le sort de la Hongrie en la démantelant. Celle-ci dut céder la Slovaquie et la Ruthénie à la Tchécoslovaquie, ainsi que la Croatie à la Yougoslavie (royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes) et la Transylvanie à la Roumanie.
Le traité de Trianon supprimait les deux tiers du territoire hongrois pour les céder à des «États ennemis» et plus de la moitié de sa population (passée de 20,8 millions d’habitants à 7,6 millions, créant ainsi un profond traumatisme. C’est ce qui explique aujourd’hui pourquoi on retrouve des Magyars (Hongrois) non seulement en Slovaquie, en Serbie (Voïvodine) et en Roumanie, mais aussi en Ukraine.
Le traité de Trianon est resté pour tous les Magyars synonyme d'humiliation nationale et d'injustice flagrante. Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'irrédentisme magyar se soit installé en Slovaquie, en Roumanie et surtout en Voïvodine comme une donnée politique permanente
(cit. TLFQ, université de Laval)

Quelques références :

Le texte intégral du traité (d'une redoutable complexité)
http://www.doc.diplomatie.gouv.fr/BASIS/pacte/webext/multidep/DDD/19200016

Les élèves d’un lycée hongrois planche sur le sujet, en français aussi s’il vous plait
http://www.trianon1920.hu/fr/trianon.htm

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